Avant/Après : Une terrasse urbaine se mue en écrin de verdure
Retour sur l'aménagement d'une petite terrasse parisienne en cocon de verdure et salle à manger d'extérieur
Il y a deux ans, un couple de jeunes cadres dynamiques, parents de deux enfants, a trouvé l’appartement de ses rêves dans le Ier arrondissement de Paris. Il s’agit d’une belle surface située au dernier étage d’un immeuble ancien qu’ils ont entièrement fait rénover avant d’emménager. Ils ont tout particulièrement craqué sur ce logement pour sa terrasse de 25 m², heureux vestige d’une transformation années 80 de l’arrière de l’immeuble. Enroulés autour de cette dernière, le salon et la cuisine du penthouse s’ouvrent dessus au moyen de grandes baies vitrées. Comme il a été nécessaire de faire des travaux d’étanchéité, la terrasse a été rénovée récemment. Mais, en dépit de son nouveau pavage de grès cérame et de quelques inserts de lumière au sol, les propriétaires ne la trouvent pas accueillante. Bien qu’orientée nord, la terrasse plein ciel pourrait pourtant devenir agréable à vivre car elle récupère beaucoup de luminosité et de soleil, en particulier sur sa périphérie. Fort de ce constat, le couple s’est mis en quête d’un paysagiste pour réaliser l’écrin de verdure dont il rêve. La rencontre avec Nicolas Bertaudière de Garden Trotter est déterminante.
Coup d’œil
Qui vit ici : un couple de quadragénaires actifs et dynamiques et leurs deux enfants
Emplacement : Paris Ier
Date des travaux : 2016
Superficie : 25 m²
Paysagiste : Nicolas Bertaudière, Garden Trotter
Budget : 12 000 euros de paysagisme (dont 4000 euros pour les pots) + 1900 euros de mobilier
Coup d’œil
Qui vit ici : un couple de quadragénaires actifs et dynamiques et leurs deux enfants
Emplacement : Paris Ier
Date des travaux : 2016
Superficie : 25 m²
Paysagiste : Nicolas Bertaudière, Garden Trotter
Budget : 12 000 euros de paysagisme (dont 4000 euros pour les pots) + 1900 euros de mobilier
Ce plan d’aménagement émanant du paysagiste est évocateur de la configuration de cette terrasse parisienne, entourée par trois pans de murs.
Du salon et sa double porte vitrée (à gauche dans le plan d’ensemble), la vue porte sur l’un de ces pans de mur. Mitoyen avec un autre immeuble, celui-ci est un ancien conduit de cheminée, équipé d’une échelle de service qui ne pourra pas être ôtée.
Depuis la cuisine, qui s’ouvre entièrement sur l’extérieur par une baie à quatre vantaux (en bas sur le plan d’ensemble), la vue file vers le fond de la terrasse et, en arrière-plan, sur le bâtiment en fond de cour. On note que la terrasse présente deux décrochés en arrondis au niveau de son garde-corps, soit une autre particularité d’aménagement.
AVANT
Sur ce visuel avant travaux pris depuis la cuisine, nous visualisons les deux décrochés de la terrasse côté cour, le vis-à-vis assez présent de l’appartement d’en face qui est le même en symétrie que celui des propriétaires, le nouveau pavage en grès cérame crème imitation bois et les inserts lumineux au sol.
À charge pour le paysagiste de créer un cocon de verdure protecteur et une bulle de nature persistante pour cette petite famille qui rêve de profiter de ses extérieurs le plus souvent possible : un vrai trésor à Paris !
Sur ce visuel avant travaux pris depuis la cuisine, nous visualisons les deux décrochés de la terrasse côté cour, le vis-à-vis assez présent de l’appartement d’en face qui est le même en symétrie que celui des propriétaires, le nouveau pavage en grès cérame crème imitation bois et les inserts lumineux au sol.
À charge pour le paysagiste de créer un cocon de verdure protecteur et une bulle de nature persistante pour cette petite famille qui rêve de profiter de ses extérieurs le plus souvent possible : un vrai trésor à Paris !
APRÈS
Les propriétaires, des Parisiens qui avouent ne pas avoir la main verte et qui n’ont surtout pas le temps de s’en occuper, se sentent assez démunis pour formuler leurs désirs. « Ils voulaient du vert toute l’année pour éviter le vis-à-vis et se sentir dans une bulle de nature. Nous avons essayé de les amener vers davantage de variété : des plantes hautes et basses pour animer la terrasse, du vert mais aussi des fleurs et des arbres qui créent périodiquement des taches de couleur », affirme le paysagiste.
Il est vrai qu’à Paris, le manque de nature tend à gommer la notion des saisons et se réjouir de la beauté d’une floraison récurrente fait chaque année un bien fou à notre horloge biologique.
Les propriétaires, des Parisiens qui avouent ne pas avoir la main verte et qui n’ont surtout pas le temps de s’en occuper, se sentent assez démunis pour formuler leurs désirs. « Ils voulaient du vert toute l’année pour éviter le vis-à-vis et se sentir dans une bulle de nature. Nous avons essayé de les amener vers davantage de variété : des plantes hautes et basses pour animer la terrasse, du vert mais aussi des fleurs et des arbres qui créent périodiquement des taches de couleur », affirme le paysagiste.
Il est vrai qu’à Paris, le manque de nature tend à gommer la notion des saisons et se réjouir de la beauté d’une floraison récurrente fait chaque année un bien fou à notre horloge biologique.
Au niveau du garde-corps, les arrondis qui présentaient des difficultés d’aménagement ont été gérés par le paysagiste à l’aide de bacs individuels accolés : « Ils sont vrillés et en les associant cela crée un motif non rectiligne qui a permis d’habiller la rambarde cintrée. Leur design graphique a beaucoup plu aux propriétaires. Nous les avons choisis volontairement foncés pour contraster avec le sol clair et créer une ambiance contemporaine. La nuit, quand on allume les éclairages rasants qui longent ces bacs, il se crée une belle ambiance en périphérie », décrypte le paysagiste.
Bacs en béton allégé : Gamme Swisspearl chez Eternit
Bacs en béton allégé : Gamme Swisspearl chez Eternit
En ce qui concerne la végétation, nous notons l’alternance de végétaux élancés avec d’autres plus ramassés, certains aux rameaux graciles, d’autres plus fournis. « Pour disposer d’une vue graphique depuis la cuisine, nous avons réalisé une scénographie autour d’un gros sujet, un cornouiller (Cornus Kousa), un arbre à la belle floraison blanche. Alentours se pressent des graminées (Miscanthus), un bambou sacré (Nandina), une Abelia grandiflora au port compact, un Phormium tenax qui a même fleuri la première année et un hortensia feuille de chêne (Hydrangea quercifolia) », détaille le pro.
Sur la gauche, une azalée rose a été taillée en coussin afin de créer un contraste de formes.
Sur la gauche, une azalée rose a été taillée en coussin afin de créer un contraste de formes.
En partie persistants, ces végétaux gardent leur verdure à l’année, ce qui permet à la fois de faire brise-vue, d’entretenir un perpétuel cocon de verdure et également de limiter l’entretien. Leurs floraisons, belles et odorantes, viennent également animer la terrasse de même que les fruits rouges du cornouiller. Nicolas Bertaudière le paysagiste a pris garde à ce que ces fruits, semblables à des fraises, ne soient pas toxiques pour les enfants. Sur ce visuel, l’abelia était en fleurs.
AVANT
Voici la terrasse vue depuis le salon et sa baie vitrée à deux vantaux. Le mur équipé de son échelle, qui compose une bonne partie de la vue, était déjà peint en blanc. La réflexion a surtout porté sur les manières d’égayer ce mur triste et rendre intéressante la vue depuis le salon.
Voici la terrasse vue depuis le salon et sa baie vitrée à deux vantaux. Le mur équipé de son échelle, qui compose une bonne partie de la vue, était déjà peint en blanc. La réflexion a surtout porté sur les manières d’égayer ce mur triste et rendre intéressante la vue depuis le salon.
« Nous avions un cadre blanc comme une toile sur laquelle nous allions pouvoir nous exprimer. L’échelle venue s’y noyer nous a inspirés par son graphisme », explique Nicolas Bertaudière.
APRÈS
Et de poursuivre : « Pour attirer l’œil, nous avons végétalisé ce coin au moyen d’un autre grand sujet remarquable, un Magnolia grandiflora à la belle floraison blanche. Nous l’avons associé à des modules graphiques en métal dont la forme nid d’abeille répond à la rayure des barreaux de l’échelle. Ils servent à palisser un jasmin étoilé qui va progressivement s’étendre sur le mur. »
Le Magnolia grandiflora ‘Little Gem’ est un cultivar (c’est-à-dire le résultat du croisement de deux variétés) adapté aux petits espaces, qui ne peut dépasser 3 mètres de haut à taille adulte. Nicolas l’a placé à dessein sur l’un des bords de la terrasse pour des soucis de portance.
Claustra métallique : Combination d’Arik Lévy
Et de poursuivre : « Pour attirer l’œil, nous avons végétalisé ce coin au moyen d’un autre grand sujet remarquable, un Magnolia grandiflora à la belle floraison blanche. Nous l’avons associé à des modules graphiques en métal dont la forme nid d’abeille répond à la rayure des barreaux de l’échelle. Ils servent à palisser un jasmin étoilé qui va progressivement s’étendre sur le mur. »
Le Magnolia grandiflora ‘Little Gem’ est un cultivar (c’est-à-dire le résultat du croisement de deux variétés) adapté aux petits espaces, qui ne peut dépasser 3 mètres de haut à taille adulte. Nicolas l’a placé à dessein sur l’un des bords de la terrasse pour des soucis de portance.
Claustra métallique : Combination d’Arik Lévy
Quant au jasmin étoilé, c’est en réalité un faux jasmin : « Il en a la floraison très odorante mais a l’avantage d’être non gélif et persistant », précise Nicolas.
En ce qui concerne le mobilier, les propriétaires avaient d’abord choisi une formule salon, avec des transats et une table basse car ils pensaient que les enfants, en bas âge, y joueraient plus facilement.
Cependant, en réfléchissant plus avant, ils ont préféré opter pour une table et des chaises afin de recevoir les amis aux beaux jours et déjeuner confortablement. En effet, la cuisine ne dispose pas de table mais d’un îlot et la salle à manger ne donne pas sur le jardin…
Le choix du jaune moutarde pour la table a été immédiat : ils voulaient du soleil même quand il fait gris à Paris. Et pour contraster, ils ont craqué sur ces assises Unopiu à la structure en alu tubulaire et cordage bleu canard.
« Nous avions aussi réfléchi à un mobilier plus sobre et des pots de couleur mais nous avons finalement préféré miser sur une base sobre et animer avec du mobilier qui peut se remplacer plus facilement si on s’en lasse », conseille le paysagiste.
Pour terminer l’aménagement, Nicolas a travaillé sur la lumière : outre les inserts lumineux déjà en place au sol, il a ajouté un lampadaire d’extérieur.
Table : Fermob, Caractère miel ; Chaises et Fauteuils : Unopiu, Camargue
Le choix du jaune moutarde pour la table a été immédiat : ils voulaient du soleil même quand il fait gris à Paris. Et pour contraster, ils ont craqué sur ces assises Unopiu à la structure en alu tubulaire et cordage bleu canard.
« Nous avions aussi réfléchi à un mobilier plus sobre et des pots de couleur mais nous avons finalement préféré miser sur une base sobre et animer avec du mobilier qui peut se remplacer plus facilement si on s’en lasse », conseille le paysagiste.
Pour terminer l’aménagement, Nicolas a travaillé sur la lumière : outre les inserts lumineux déjà en place au sol, il a ajouté un lampadaire d’extérieur.
Table : Fermob, Caractère miel ; Chaises et Fauteuils : Unopiu, Camargue
Les propriétaires ont réellement apprécié la bulle végétale que le paysagiste a fait naître sur leur terrasse nue. « Elle nous donne envie de manger dehors dès que le temps le permet », nous ont-ils confié.
Quant au paysagiste, celui-ci termine par une bonne astuce entretien : « comme ici, je conseille d’équiper les pots avec un arrosage automatique car les plantations hors sol sèchent plus vite qu’en pleine terre, spécialement en terrasse exposée au vent et au soleil. Sans ce dispositif, il faudrait arroser les bacs tous les jours en été, or quand on arrose manuellement, l’eau tend à s’écouler rapidement, dissipant la moitié de nos efforts. Ici, l’arrosage automatique est prévu pour fonctionner trois fois par jour pendant trois minutes, un excellent moyen pour garder longtemps cette bulle de nature. »
ET VOUS ?
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Quant au paysagiste, celui-ci termine par une bonne astuce entretien : « comme ici, je conseille d’équiper les pots avec un arrosage automatique car les plantations hors sol sèchent plus vite qu’en pleine terre, spécialement en terrasse exposée au vent et au soleil. Sans ce dispositif, il faudrait arroser les bacs tous les jours en été, or quand on arrose manuellement, l’eau tend à s’écouler rapidement, dissipant la moitié de nos efforts. Ici, l’arrosage automatique est prévu pour fonctionner trois fois par jour pendant trois minutes, un excellent moyen pour garder longtemps cette bulle de nature. »
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