Visite Privée : Un appartement spacieux et lumineux, avec vue sur Seine
Réhabilité dans un esprit loft, ce très bel appartement affiche un style raffiné, aérien et design. Rehaussé d'une pointe de féminité
Izabela Abratanska et Raphaël Philippe ont pu signer ce sublime appartement en bord de Seine, en procédant à la rénovation appliquée d’un logement situé à Boulogne, dans un immeuble datant des années 60. « L’appartement n’était pas en mauvais état, mais il n’avait pas de caractère et ne correspondait absolument pas aux goûts et attentes de notre cliente », explique Raphaël. Ce qui n’a pas empêché cette dernière de l’acquérir car elle en mesurait le potentiel. Pour transfigurer cet appartement afin qu’il soit à son image, le duo d’architectes a imaginé « un espace plus ouvert, plus cohérent et plus libre », notamment en reconsidérant la place de chacune des pièces, la circulation et les vases communicants liant les différents volumes entre eux. « La cliente est une céramiste. Elle avait donc besoin d’un atelier. Mais souhaitait encore et surtout que l’on puisse profiter au maximum de la vue sur Seine dont elle disposait côté salon. »
Vue de l’entrée depuis le salon, qui dessert donc à la fois la cuisine et le séjour. « La console en bois appartenait déjà à la cliente. Pour mettre en valeur ses tableaux, on a choisi des cimaises électriques et on a opté pour de petites lampes discrètes, afin d’éclairer chaque œuvre. »
Au premier plan, une suspension Cigar Lamp de George Nelson habite l’espace avec élégance et légèreté.
Au premier plan, une suspension Cigar Lamp de George Nelson habite l’espace avec élégance et légèreté.
Cette petite zone de rangement est constituée de cinq étagères. Elle est nichée dans un mur qu’elle dynamise, valorisant l’espace situé entre la porte d’entrée et la cuisine.
« La cliente voulait de nombreux rangements, qu’elle pourrait aussi bien utiliser pour stocker ses livres que pour exposer ses œuvres d’art. »
« La cliente voulait de nombreux rangements, qu’elle pourrait aussi bien utiliser pour stocker ses livres que pour exposer ses œuvres d’art. »
Toute l’harmonie de la cuisine, de l’atelier, mais encore de l’appartement dans son ensemble semble avoir pris sa source dans ce carrelage.
« Il s’agit de carreaux en grès qui proviennent de chez Mutina. Ils imitent l’aspect intéressant d’un carreau de ciment tout en étant beaucoup plus faciles d’entretien. »
Il s’agit encore du fameux modèle Azulej édité par la marque Mutina, dont les motifs variés mais caractéristiques sont signés par la papesse du design contemporain, Patricia Urquiola.
« Il s’agit de carreaux en grès qui proviennent de chez Mutina. Ils imitent l’aspect intéressant d’un carreau de ciment tout en étant beaucoup plus faciles d’entretien. »
Il s’agit encore du fameux modèle Azulej édité par la marque Mutina, dont les motifs variés mais caractéristiques sont signés par la papesse du design contemporain, Patricia Urquiola.
Ce revêtement Azulej au sol est donc le point de départ de cette cuisine. Pour les façades des meubles, les architectes sont partis sur du medium laqué avec une peinture de chez Zoffany. « On ne l’a pas fait exprès mais on a choisi la couleur baptisée Seine », glisse Raphaël. Soit une tonalité hybride, entre le bleu ciel et le vert d’eau.
Pour le plan de travail qui se prolonge le long du même mur dans l’atelier, Izabela et Raphaël ont penché pour un revêtement en quartz.
La cuisine donne directement sur l’atelier, tout en étant physiquement séparée de celui-ci par une belle verrière. « La verrière est autant là pour des questions esthétiques que pratiques. » Cela permet notamment de limiter la circulation des odeurs entre les deux pièces. « C’est une verrière à la parisienne que l’on a fait réaliser sur mesure par un ferronnier », précise encore Raphaël.
Les lignes que dessinent les carreaux Azulej au sol remontent sur les murs sous la forme d’une crédence, dans la cuisine comme dans l’atelier.
« La cliente étant céramiste, elle traîne pas mal dans les galeries. Et c’est de cette façon qu’elle a pu dénicher ces magnifiques suspensions, qui ont permis de créer un jeu de lumière très intéressant dans cette cuisine. »
Composées de grillage à poules, trempé dans un bain de plâtre, ces suspensions ont été réalisées sur mesure par la créatrice Nathalie Barriac.
Composées de grillage à poules, trempé dans un bain de plâtre, ces suspensions ont été réalisées sur mesure par la créatrice Nathalie Barriac.
Pour les chaises, « on voulait qu’elles fassent délicatement écho aux luminaires ».
Pari tenu en optant pour l’allure aussi légère qu’alambiquée des chaises Masters de Starck, dans leur version blanche.
Pari tenu en optant pour l’allure aussi légère qu’alambiquée des chaises Masters de Starck, dans leur version blanche.
Entre son sol Azulej, ses luminaires sculpturaux et ses chaises Starck, cette cuisine ne manque pas de caractère.
Pour l’adoucir, le duo d’architectes a donc misé sur la simplicité d’une table rectangulaire Sentou, avec plateau en bois laqué blanc et piétement noir, en métal.
Pour l’adoucir, le duo d’architectes a donc misé sur la simplicité d’une table rectangulaire Sentou, avec plateau en bois laqué blanc et piétement noir, en métal.
Si le choix d’un sol Azulej pour la cuisine (puis pour la salle de bains, comme nous le verrons plus bas) est pour beaucoup dans l’harmonie de cet appartement, tout a avant tout été orienté selon la situation de cet appartement. Lequel bénéficie d’une vue privilégiée sur la Seine.
Pour favoriser l’instauration d’une véritable continuité entre intérieur et extérieur, « on a choisi un carrelage particulier pour le balcon, constitué de lames imitant l’aspect bois du revêtement de l’entrée, du salon et des chambres ». À l’intérieur, donc, il s’agit d’un parquet en bois de palissandre.
Pour favoriser l’instauration d’une véritable continuité entre intérieur et extérieur, « on a choisi un carrelage particulier pour le balcon, constitué de lames imitant l’aspect bois du revêtement de l’entrée, du salon et des chambres ». À l’intérieur, donc, il s’agit d’un parquet en bois de palissandre.
Dominant le salon tout en se faisant discrète, la version blanche de la suspension Vertigo de Constance Guisset agit comme une promesse de légèreté. Et de raffinement.
Accueillant, élégant et résolument design, le Ploum (trois places) des frères Bouroullec pour Ligne Roset occupe une place de choix dans ce salon. Mais sans l’envahir, grâce à sa tonalité blanche.
La cliente aime recevoir et se sert notamment de cette grande pièce ouverte pour exposer ses œuvres. Raphaël précise qu’« aujourd’hui, ça a encore évolué avec d’autres meubles. Avec l’ajout d’un guéridon en marbre Tulip de Saarinen, par exemple ».
Réalisée sur mesure, la bibliothèque est en medium peint en blanc mat. « On a dynamisé la surface avec l’apposition de fonds colorés, en jouant sur deux bleus différents. L’un étant plus pâle et l’autre plus bleu. »
Vue depuis la chambre d’amis et en enfilade de la salle de bains, de la chambre principale et du salon donnant sur la Seine. La porte située à gauche donne directement dans la cuisine. « L’accès à la salle de bains est direct puisque la chambre d’amis n’en est séparée qu’au besoin, par une porte coulissante. On a forcé ce schéma qui permet de voir la Seine depuis la petite chambre, en laissant le parquet en palissandre traverser la salle de bains, pour garantir une réelle continuité entre les différents espaces de l’appartement. »
Face à la douche, les architectes ont dessiné un placard sur mesure, dont « le motif a été découpé au laser dans de la tôle laquée en blanc mat ».
La suspension quasi sphérique en verre opalin, qui trône au-dessus du meuble vasque, vient de chez Foscarini.
Dans la salle de bains, on retrouve les carreaux aux motifs inspirés de Patricia Urquiola, mais dans un beige très délicat. « Cette fois on a choisi de positionner les différents carreaux de façon à créer un effet patchwork. »
« Pour le meuble vasque que l’on a fait faire sur mesure, on a utilisé du palissandre, afin d’être raccord avec le parquet. »
Le salon communique directement avec la chambre principale de la cliente.
Izabela et Raphaël ont néanmoins fait en sorte que les personnes présentes côté salon ne voient pas forcément dans cette chambre, pour offrir à leur cliente la possibilité de préserver son intimité. « Pour séparer les deux pièces, on a opté pour la légèreté de panneaux en papier. Lesquels sont édités par les Procédés Chénel. On voulait quelque chose d’occultant depuis le salon et de poreux côté chambre, afin que la cliente puisse voir la Seine depuis son lit, malgré les panneaux. »
La chambre principale donne donc sur la Seine. « La cliente voulait pouvoir l’admirer en se réveillant le matin. »
Les panneaux coulissent et disparaissent dans la contre-cloison lorsqu’on décide de se passer de séparation. Quant à la porte blanche située sur la gauche, elle mène à un dressing.
Comme en témoigne cette photo prise avant travaux, cet appartement était vraiment typique des années 60.
Vue du plan avant travaux.
Et du plan final, qui met en avant la restructuration totale d’un appartement quasi métamorphosé en loft, avec ses nombreuses ouvertures et sa circulation facilitée d’un espace à l’autre.
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Qui habite ici : une artiste vivant seule
Emplacement : quai Alphonse-le-Gallo, à Boulogne-Billancourt, Île-de-France
Date : Juillet 2014
Surface : 92 m2
Architectes : Izabela Abratanska et Raphaël Philippe
Budget : supérieur à 100 000 euros
Photos : Marcin Pawłowski