Visite Privée : Un 36 m² à Montmartre se dote d'une terrasse
Situé dans un immeuble historique de la place du Tertre, ce duplex a été rénové en respectant son patrimoine
Plus de huit millions de touristes transitent chaque année devant l’entrée de ce duplex montmartrois, situé dans un immeuble de la place du Tertre. Pourtant, les lieux étonnent par le calme qui les entoure et leur vue dégagée sur les jardins cachés du quartier emblématique de Paris. Cet environnement exceptionnel a notamment inspiré la création d’une terrasse de 14 m² pour ouvrir l’appartement. « Cette rénovation était également l’occasion de remettre en valeur le patrimoine historique de l’endroit, en mêlant les éléments d’époque à des pièces design et une décoration sobre », explique Thierry Poubeau, l’architecte d’intérieur en charge du projet.
Coup d’œil
Qui vit ici : une personne célibataire
Emplacement : place du Tertre, à Paris
Livraison du projet : 2015
Durée des travaux : 6 mois
Superficie : 36 m² et 14 m² de terrasse
Architecte d’intérieur : Thierry Poubeau
Budget : 80 000 euros HT
Photos : Eric Laignel
Coup d’œil
Qui vit ici : une personne célibataire
Emplacement : place du Tertre, à Paris
Livraison du projet : 2015
Durée des travaux : 6 mois
Superficie : 36 m² et 14 m² de terrasse
Architecte d’intérieur : Thierry Poubeau
Budget : 80 000 euros HT
Photos : Eric Laignel
Tous les murs du duplex sont en effet dotés de fenêtres, qui lui confèrent un ensoleillement maximum. « C’est un petit appartement, mais il a toutes les caractéristiques d’une maison », précise d’architecte d’intérieur. Les ouvertures sont traitées comme des tableaux et les murs sont blancs pour faire ressortir les paysages que l’on aperçoit à travers, comme s’ils étaient exposés dans une galerie d’art.
Peinture blanche : Farrow & Ball, coloris 2005 All White
Peinture blanche : Farrow & Ball, coloris 2005 All White
La peinture blanche valorise aussi la décoration de la pièce à vivre, traitée dans une palette de rouges pour se marier avec les tomettes. « Tous les accessoires sont noirs, rouges ou orange pour respecter une unité dans les couleurs. Seule la table basse Fornasetti affiche des touches de doré et le lampadaire un peu de cuivré », décrit Thierry.
Les deux canapés placés en vis-à-vis permettent à la propriétaire de recevoir confortablement ses proches dans un espace restreint. En provenance de la grande distribution, ils ont été recouverts par un tapissier avec un tissu rouge orangé. Leur forme est simple, mais leur teinte vive attire l’œil. Le tapis gris anthracite sur lequel ils reposent apporte du contraste et évite le ton sur ton avec les tomettes.
Tissu des canapés : Dedar
Les deux canapés placés en vis-à-vis permettent à la propriétaire de recevoir confortablement ses proches dans un espace restreint. En provenance de la grande distribution, ils ont été recouverts par un tapissier avec un tissu rouge orangé. Leur forme est simple, mais leur teinte vive attire l’œil. Le tapis gris anthracite sur lequel ils reposent apporte du contraste et évite le ton sur ton avec les tomettes.
Tissu des canapés : Dedar
Un coin salle à manger est aménagé dans le prolongement de la cuisine, avec une table Florence Knoll et des chaises créées par Thierry. Les deux pièces sont séparées par un dressing réalisé sur mesure pour optimiser les rangements dans l’appartement. La zone repas est soulignée par un aplat de peinture rouge vif sur le mur et la présence d’un miroir qui semble dupliquer les espaces. « Des éléments interrompus sont dessinés dans ce dernier pour casser le reflet dans la diagonale », ajoute l’architecte d’intérieur.
Peinture rouge : Farrow & Ball, coloris 212 Blazer ; Suspension : Louis Poulsen ; Chaises : Boutique Danoise Augustins
Peinture rouge : Farrow & Ball, coloris 212 Blazer ; Suspension : Louis Poulsen ; Chaises : Boutique Danoise Augustins
La propriétaire voulait garder une cuisine fermée du reste de l’appartement pour préserver le charme authentique des pièces. Une porte vitrée laisse toutefois circuler la lumière entre les espaces. Si tous les matériaux utilisés dans le duplex sont neutres, le plan de travail et la crédence en pierre naturelle attirent l’œil depuis le salon.
Pour optimiser les rangements au maximum, une grande armoire-bibliothèque en alcôve occupe tout un pan de mur. Fabriquée sur mesure en stratifié façon veine de bois, elle contient un coin bureau escamotable, une bibliothèque ouverte, et dissimule la télévision. « L’idée était d’utiliser le moins de meubles possible pour ne pas encombrer le salon, dans un espace où le nombre important de fenêtres occupe déjà une bonne partie des murs », précise Thierry.
Le peu de mobilier présent dans la pièce répond à un parti pris du propriétaire et de l’architecte d’intérieur. La commode au design très marqué, par exemple, est un souvenir de voyage de la maîtresse des lieux. Sa teinte se marie très bien avec les tomettes et la gamme chromatique choisie pour la décoration. Les deux tableaux sont l’œuvre d’un artiste contemporain, Thomas Fougeirol, qui travaille avec les gouttes de pluie. « Elles créent un environnement assez mystérieux tout en restant discrètes. »
Le passage sous l’alcôve de l’armoire-bibliothèque donne sur l’escalier par lequel on accède à la chambre. Ici aussi, les paysages et la lumière naturelle ont été travaillés comme les principaux éléments de décoration de la pièce. En regardant bien, on aperçoit même la tour Eiffel à travers la fenêtre.
À l’origine, l’appartement était dénué de terrasse et donnait sur le toit d’un appartement situé en contrebas. Les ouvrants du salon ont donc été modifiés, avec les accords règlementaires, pour créer un accès vers l’extérieur. « Les allèges ont été ouvertes dans le but de faire des portes-fenêtres, avec des menuiseries intérieures en bois », souligne Thierry.
Une passerelle en platelage relie désormais les murs des deux immeubles et constitue le plancher de la terrasse. Son bardage en ipé repose sur une structure en bois. « Tout était déjà présent pour construire la terrasse, seuls quelques ajustements étaient à faire », se souvient Thierry.
Située au second étage et à l’intérieur de plusieurs petites courettes, la terrasse est un havre de paix en pleine jungle urbaine. Le garde-corps est ouvert pour laisser passer le regard vers les jardins et bâtiments lointains. De l’autre côté, les lames de bois sont empilées les unes sur les autres pour cacher le vis-à-vis. En plus d’habiller le mur, le bardage de droite dissimule un rangement sur mesure pour le mobilier extérieur.
Située au second étage et à l’intérieur de plusieurs petites courettes, la terrasse est un havre de paix en pleine jungle urbaine. Le garde-corps est ouvert pour laisser passer le regard vers les jardins et bâtiments lointains. De l’autre côté, les lames de bois sont empilées les unes sur les autres pour cacher le vis-à-vis. En plus d’habiller le mur, le bardage de droite dissimule un rangement sur mesure pour le mobilier extérieur.
Les chaises et la table sont métalliques et colorées, pour éviter le total look bois. Dépareillées, elles renforcent la personnalité du lieu. « Quand la propriétaire reçoit, il peut placer un plateau rond de taille plus importante sur la table. Lorsqu’il ne s’en sert pas, ce dernier est rangé derrière le bardage aux dimensions parfaitement étudiées pour », ajoute Thierry. Enfin, pour faciliter l’entretien des plantes, la terrasse est équipée d’un système d’irrigation goutte à goutte.
L’appartement vieillot dispose aujourd’hui de tous les avantages d’une petite maison de ville, en plein cœur de Montmartre. Difficile d’imaginer depuis sa terrasse toute l’agitation du quartier dans lequel il se trouve.
Chaises : Petite Friture ; Table : Fermob
ET VOUS ?
Que pensez-vous de ce duplex avec terrasse ?
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L’appartement vieillot dispose aujourd’hui de tous les avantages d’une petite maison de ville, en plein cœur de Montmartre. Difficile d’imaginer depuis sa terrasse toute l’agitation du quartier dans lequel il se trouve.
Chaises : Petite Friture ; Table : Fermob
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Le fait que le site, comme toute la place du Tertre, soit classé bâtiment historique n’a pas été considéré comme une contrainte, mais comme un atout. Les éléments d’époque ont servi à mettre les lieux en valeur, comme les tomettes du sol. Recouvertes par plusieurs couches de revêtements, témoignant de l’histoire de l’appartement, elles étaient cachées de la lumière et n’avaient pas trop souffert. « Elles avaient néanmoins grand besoin d’une nouvelle jeunesse et ont été décapées puis entretenues à l’huile de lin. » Autre trace du passé, les poutres du plafond ont été brossées et peintes en blanc pour agrandir visuellement l’espace et sublimer la lumière naturelle.