Suivez le Guide : Une cabane au bord de l'étang de Thau
Hors du temps et du trafic portuaire de Sète, des maisons s'intercalent entre des cabanons le long des traverses de la Pointe-Courte
Au tournant d’un pont, le canal s’étire dans un enchevêtrement de cabanes de pêcheurs sur les digues, non loin de leurs embarcations de fortune. Quelques mètres à pieds séparent les berges du quartier des « pointus », célèbre pour son identité si typique et particulière. Sauvage, la Pointe-Courte continue d’héberger des familles de pêcheurs à la retraite. Ici, les rues sont des traverses qui dessinent un quadrillage de ruelles perpendiculaires où règne une sérénité balayée par le vent maritime.
Égarés, notre GPS nous ayant abandonnés depuis longtemps sur les rives du canal, nous croisons Claudine dans une des traverses, juste à côté de leur maison. Elle nous explique aussitôt : « Je venais en vacances à Sète quand j’étais enfant. J’y suis revenue pour un week-end de détente sur l’étang et, en allant aux halles, je suis passée devant le petit port. J’ai exploré le quartier sous cette lumière si spéciale. Ayant rénové beaucoup de lieux atypiques comme des usines ou des châteaux, j’ai appelé mon mari pour qu’il me rejoigne sur les lieux. Nous avons réfléchi une petite année avant de prendre la décision de quitter Grenoble et d’acheter notre première cabane. Nous avons commencé par réhabiliter celle-ci, et depuis nous en proposons trois en location saisonnière. À présent, elle est devenue notre résidence secondaire et permet d’accueillir nos amis tout au long de l’année. »
Coup d’œil
Qui habite ici : Claudine et Jean-Luc Badini
Emplacement : Sète, Hérault, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Superficie : 37 m², pour une salle à manger/cuisine, un salon, une chambre, une salle d’eau avec des toilettes indépendantes et un coin cabine pour les enfants
Photos : Jours & Nuits © 2016 Houzz
Égarés, notre GPS nous ayant abandonnés depuis longtemps sur les rives du canal, nous croisons Claudine dans une des traverses, juste à côté de leur maison. Elle nous explique aussitôt : « Je venais en vacances à Sète quand j’étais enfant. J’y suis revenue pour un week-end de détente sur l’étang et, en allant aux halles, je suis passée devant le petit port. J’ai exploré le quartier sous cette lumière si spéciale. Ayant rénové beaucoup de lieux atypiques comme des usines ou des châteaux, j’ai appelé mon mari pour qu’il me rejoigne sur les lieux. Nous avons réfléchi une petite année avant de prendre la décision de quitter Grenoble et d’acheter notre première cabane. Nous avons commencé par réhabiliter celle-ci, et depuis nous en proposons trois en location saisonnière. À présent, elle est devenue notre résidence secondaire et permet d’accueillir nos amis tout au long de l’année. »
Coup d’œil
Qui habite ici : Claudine et Jean-Luc Badini
Emplacement : Sète, Hérault, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Superficie : 37 m², pour une salle à manger/cuisine, un salon, une chambre, une salle d’eau avec des toilettes indépendantes et un coin cabine pour les enfants
Photos : Jours & Nuits © 2016 Houzz
Jean-Luc nous accueille chaleureusement sur le seuil avant de nous présenter leur projet : « Nous disposons de la partie basse de la maison. Auparavant, nos voisins devaient passer par notre maison pour se rendre à l’étage. Nous avons donc modifié tout l’espace afin de déplacer l’escalier et leur porte d’entrée à l’extérieur. » Claudine s’arrête un moment devant la porte afin d’évoquer la décoration de la façade : « J’ai récupéré divers objets maritimes que m’ont offerts les pêcheurs, comme ce grand filet accroché au-dessus des fenêtres. Et puis j’ai chiné pas mal de choses, comme ces lampes de bateaux ou les lanternes. »
Dès l’entrée, le soleil illumine la pièce bardée de bois teinté de couleur crème. « Nous avons récupéré toute la surface au sol et décloisonné complètement la pièce principale. Toutes les ouvertures sont en façade pour bénéficier de la lumière naturelle. Nous avons commencé par isoler les murs, surtout en termes de confort sonore et thermique. Comme nous avons retiré toutes les cloisons, il a fallu renforcer le plancher du premier étage avec des poutrelles métalliques », nous explique Jean-Luc.
« Tout a été pensé au millimètre près », précise Claudine. Une lampe aux allures de bassine en fer retournée surplombe la table en bois chinée chez Emmaüs, face à l’évier logé tout près de la fenêtre. « C’était le seul espace possible pour placer le réfrigérateur de l’autre côté sans obstruer la lumière. Nous avons encastré l’électroménager et opté pour une hotte ronde Ikea afin d’éviter les angles. L’idée était aussi de rappeler le zinc des marchés du port sur les plans de travail. Un grand caisson horizontal intègre l’éclairage et le conduit de la hotte en toute discrétion », ajoute Jean-Luc.
Un brin de fantaisie apporte de la couleur à l’ensemble. « J’aime bien l’effet bulle de la crédence recouverte d’une céramique Leroy Merlin, composée de petits galets bleus jointés de gris, ça me rappelle la plage. J’ai simplement accroché un filet en guise de rideau pour rester dans l’esprit de la cabane de pêcheur ! Nous avons trouvé de vieux casiers en bois dotés de fond grillagé pour éviter l’humidité. À l’origine, ils servaient à l’hivernage des bulbes de plantes pour qu’ils ne pourrissent pas. Ils sont parfaits pour la cabane », confirme Claudine, enthousiaste.
Et comme il manquait un bout de terrain en extérieur afin de satisfaire leur envie de profiter du soleil, Claudine et Jean-Luc ont demandé l’autorisation au domaine maritime pour laisser une table à l’année sur les rives du canal. Jean-Luc explique : « L’extérieur n’étant pas attenant à la maison, nous disposons néanmoins d’une belle place sur le quai du Mistral, au bord du Canal Royal, pour déjeuner le midi. Il mène à la mer, et nous sommes tout près d’un des cinq ponts de Sète, trois étant levants comme celui-ci. »
Claudine nous raconte que son désir de vivre au bord de la mer dans une ambiance de petit port lui vient d’un voyage effectué quelque temps avant leur décision de s’installer à Sète : « L’idée a commencé à germer lorsque nous avons visité le golfe de Gênes en Italie, et que nous nous sommes promenés sur les plages des Cinque Terre. » En attestent tous les objets qu’elle a glanés depuis çà et là, dans les ports et chez les antiquaires, à l’instar des lampes et lanternes maritimes accrochées un peu partout sur les murs. « Les demi-coques encadrées, ce sont les œuvres de mon frère. Ils réalisaient beaucoup de maquettes à l’époque », nous raconte-t-elle.
Un couloir central mène vers les autres pièces. Nous passons devant un véritable hublot trouvé chez un antiquaire qui donne sur la cabine juste de l’autre côté. Trois hippocampes offerts par leur voisin pêcheur nous guident vers les chambres. Claudine souligne ses intentions en termes de décoration : « L’esprit des lieux impose de rester dans des matériaux naturels et j’ai préféré des rideaux en lin pour s’accorder au bois. La seule exception est le choix d’un carrelage imitation bois antidérapant, moins fragile à l’usage. »
Juste derrière la paroi de bois percée par le hublot, une jolie cabine abrite des lits superposés destinés aux enfants déjà grands. Claudine nous explique comment elle a conçu cet espace restreint : « J’ai d’abord cherché les dimensions des lits avant de décider de placer la cloison à ce niveau de la pièce. Nous avons simplement complété l’aménagement avec une toute petite commode dans l’esprit des wagons-lits. Un rideau épais occulte la lumière la journée et permet de s’isoler dans cette cachette qu’adoraient les enfants ! »
Au fond du couloir, une salle d’eau relativement spacieuse héberge un lave-linge séchant, indispensable à cause de l’humidité. Une originale vasque en pierre de chez Pierre & Galet, véritable pièce minérale, est ainsi creusée dans un esprit galet de plage. Un carrelage posé du bleu foncé au bleu clair donne la sensation d’être au fond de l’eau tout en profitant d’une douche à l’italienne. Bardé de bois, le mur soutient dans les angles des plans en teck, ainsi que des étagères en verre assurant fluidité et transparence par de délicats jeux d’ombre.
Malgré le peu de place, les toilettes séparées de la salle d’eau ont été conçues selon les caprices de Claudine : « Je tenais beaucoup à des toilettes dans l’esprit d’une cabane dans le fond du jardin ! » Ainsi, un simple papier peint trompe-l’œil imite à merveille le bois, tandis qu’une tenture de paille dissimule le chauffe-eau suspendu au plafond. Un collage réalisé par Claudine lors d’un atelier d’art modeste finit de rappeler l’ambiance du quartier sétois.
La chambre parentale profite de la lumière naturelle offerte par la fenêtre donnant sur la rue. Des stores en bois assurent une certaine intimité à la pièce tapissée de paille japonaise légèrement turquoise. Un parquet flottant réchauffe l’ambiance apaisante de la chambre où les siestes reposent Claudine et Jean-Luc après leurs longues promenades en bateau sur le canal.
Également tapissée de papier peint trompe-l’œil, pour ne pas risquer de perdre de l’espace en ajoutant de l’épaisseur sur les murs, la chambre dispose d’une porte en bois peint dans une même couleur sable. Des étagères dissimulées derrière des rideaux de lin offrent un espace de rangement pour les vêtements et les draps. Une ancienne corniche d’armoire en bois trône au-dessus de la porte, pour finir sur une petite touche décalée.
Juste derrière la pièce principale, un rideau protège une alcôve paisible. Ce salon correspond en fait à l’ancienne chambre telle qu’elle était prévue lors de l’achat de la maison. Du mobilier chiné côtoie un canapé Ikea recouvert d’un plaid qui réchauffe les fraîches soirées d’hiver. Éclairé par diverses sources lumineuses, judicieusement installées au-dessus des assises, il fournit un espace pour la lecture ou le repos.
Et comme Claudine et Jean-Luc ne sont jamais à court d’idées, ils ont dégoté un petit cabanon à filet en moellons bruts, juste à deux pas de leur cabane : « Nous avons imaginé le projet avec un architecte des Bâtiments de France pour rester fidèles à la typologie des maisons de la Pointe-Courte, car le quartier est classé site remarquable. En fait, ce minuscule local nous a permis d’étendre la surface de la cabane pour y stocker tout le matériel utile, les vélos et autre outillage, et il sert même de chambre d’amis ! »
ET VOUS ?
Que pensez-vous de la coquette cabane de Claudine et Jean-Luc ?
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photos organisés par Houzz dans les intérieurs de Houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fiers de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
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Il s’agit en fait du rez-de-chaussée d’une maison réaménagée dans l’esprit d’une cabane de pêcheur. « Nous avons recouvert la façade d’un habillage en bois autoclave, du red cedar, pour être plus précis. Un jeune artisan, Lionel Alonso, nous a guidés dans nos choix esthétiques et nous a permis de réaliser notre projet dans le respect des traditions sétoises », nous explique-t-elle.