Architecture : Métamorphose d'un ancien transformateur EDF
Découvrez une maison en béton atypique dans la garrigue
Le destin de cet ancien transformateur des mines argentifères de Cogolin, dans le golfe de Saint-Tropez, a changé le jour où un jeune couple a décidé d’y élire domicile. Pas banal me direz-vous… En charge d’aider le couple à transformer son rêve en réalité, l’agence TTOA a donc récupéré le petit bâtiment désaffecté depuis 50 ans, à l’allure brute et fonctionnelle. Plongée au cœur d’une métamorphose béton.
Coup d’œil
Qui habite ici : un jeune couple avec ses 2 enfants
Emplacement : Cogolin, dans le Var
Superficie : 125 m² sur 3 niveaux
Architecte : Agence TTOA
Budget : 300 000 euros
Durée des travaux : 1 an
Anecdote : La bâtisse d’origine est un ancien transformateur EDF des mines argentifères de Cogolin.
Photos : Cyril Carpentier
Coup d’œil
Qui habite ici : un jeune couple avec ses 2 enfants
Emplacement : Cogolin, dans le Var
Superficie : 125 m² sur 3 niveaux
Architecte : Agence TTOA
Budget : 300 000 euros
Durée des travaux : 1 an
Anecdote : La bâtisse d’origine est un ancien transformateur EDF des mines argentifères de Cogolin.
Photos : Cyril Carpentier
Les 8 à 10 hectares qui entourent le site ne risquent pas de changer. Cette zone classée comme naturelle appartient aussi aux propriétaires de la maison. Dans cette immensité de nature, le PLU n’accepte aucune extension de l’emprise au sol. « Le point de départ est donc le bâti existant », nous explique l’architecte. Cette contrainte forte génère un projet limité à sa base, qui prend ses aises aux étages supérieurs. Le porte-à-faux permet de gagner en surface sans toucher à l’emprise au sol initiale.
Le béton était la base de la construction existante. L’architecte a décidé de respecter une continuité structurelle et construit la surélévation en béton banché. Un jeu de cubes décalés casse la forme initiale du bâtiment pour lui donner une apparence minimaliste et contemporaine. L’architecte nous parle de ce « brutalisme » assumé : « Comme nous sommes partis de la forme du transformateur électrique, très verticale, il fallait conserver cette filiation. Nous avons déconstruit cette verticalité avec plusieurs volumes qui glissent les uns sur les autres. »
Le bâtiment se compose d’un premier cube gris au rez-de-chaussée qui englobe le séjour et s’ouvre largement sur le paysage, un volume noir en acier qui contient la cuisine sert aussi de socle pour le volume du R+1 et R+2, abritant les chambres.
Une structure en acier entoure le volume au sol et surplombe le toit-terrasse accessible depuis la chambre parentale située au R+2. Cette future pergola composée d’IPN se veut légère et accueillera à terme des tasseaux en red cedar pour créer une enveloppe « brise-soleil ». Si l’ombre est reine au pays du soleil, rien n’est trop grand pour la mettre en scène !
Jeune couple dynamique et sportif, les propriétaires avait une totale confiance en leur architecte. Ils travaillent à la montagne pendant la saison hivernale, et ont passé ces 4 mois à distance en échangeant mails, photos et plans. Leur programme s’est petit à petit matérialisé en volume. Un lieu de vie au rez-de-chaussée, tandis que les deux enfants ont leurs chambres au premier étage laissant les parents profiter de la totalité du R+2.
Le séjour au rez-de-chaussée s’ouvre sur une grande baie vitrée en angle. Pour effacer au maximum le poteau qui soutient l’angle, l’architecte a choisi une structure en acier qui s’apparente aux menuiseries des vitrages. Les autres ouvertures sont pensées et dimensionnées pour créer un rythme dans la façade. Fuyant la symétrie, elles sont disposées au gré des besoins et en fonction des pièces.
Une fois ouverte, la grande baie vitrée n’a d’autre limite que le ciel et les arbres. « Le lien extérieur/intérieur du séjour convient tout à fait à la famille, qui vit à la mode du Sud. Tout le monde mange dehors tous les jours, il n’y a aucun voisin, leur maison est comme une île dans un havre de verdure ! », s’amuse l’architecte.
« Un escalier aérien en acier relie le rez-de-chaussée à l’étage des enfants abritant deux chambres, une salle de bains et des toilettes », précise l’architecte. Grâce à l’acier, au bois, au verre et au béton, il a créé un espace minimaliste qui met en valeur la surface limitée (125 m² sur 3 étages).
L’escalier qui mène à la chambre parentale a un aspect plus privé. En montant, le degré d’intimité grandit.
Le soir, les volumes en béton s’évident de rectangles de lumière pour profiter au mieux de cette vie près de la nature.
Voici les plans des 3 niveaux de la maison.
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