Suivez le Guide : Un style loft fait maison dans le centre de Cannes
A Cannes, cet appartement ouvert sur un jardin verdoyant a été entièrement rénové. Il affiche aujourd'hui un style industriel de caractère
« Nous sommes là pour créer de l’illusion, pour mettre en scène une pièce de théâtre. Nous sommes tous acteurs de nos vies et un beau décor nous donne envie de nous exprimer encore mieux », explique Moka lorsqu’il fait allusion à son appartement. Ce designer d’intérieur a quitté Paris pour la région de Cannes, il y a une dizaine d’années. Il vit aujourd’hui avec sa compagne Virginie et ses deux enfants dans l’appartement contemporain qu’il a lui-même mis en scène.
Alors à la recherche d’un studio, Moka a eu un coup de cœur pour cet appartement du centre-ville de Cannes. Séduit par sa hauteur sous plafond et son espace extérieur, il n’a pas été découragé par le mauvais état dans lequel se trouvait le bien : « L’appartement était sur le marché depuis deux ans en raison de l’importance des travaux à réaliser. » Le professionnel averti a pourtant relevé le défi en un temps record ! Trois mois après l’achat, les lieux étaient habitables et la famille a pu y poser ses cartons avant de se lancer dans les finitions, qu’elle peaufine depuis près d’un an. « Il fallait faire vite car nous avions mis en vente notre ancien appartement et mon réseau de professionnels et de fournisseurs nous a aidés », explique Moka. Ses contacts et la base saine de l’appartement lui ont également permis de limiter le budget total à 80 000 euros. Aujourd’hui, la famille profite pleinement de son nid cannois, qu’elle loue à des touristes lorsqu’elle se réfugie dans sa maison de Bandol.
Alors à la recherche d’un studio, Moka a eu un coup de cœur pour cet appartement du centre-ville de Cannes. Séduit par sa hauteur sous plafond et son espace extérieur, il n’a pas été découragé par le mauvais état dans lequel se trouvait le bien : « L’appartement était sur le marché depuis deux ans en raison de l’importance des travaux à réaliser. » Le professionnel averti a pourtant relevé le défi en un temps record ! Trois mois après l’achat, les lieux étaient habitables et la famille a pu y poser ses cartons avant de se lancer dans les finitions, qu’elle peaufine depuis près d’un an. « Il fallait faire vite car nous avions mis en vente notre ancien appartement et mon réseau de professionnels et de fournisseurs nous a aidés », explique Moka. Ses contacts et la base saine de l’appartement lui ont également permis de limiter le budget total à 80 000 euros. Aujourd’hui, la famille profite pleinement de son nid cannois, qu’elle loue à des touristes lorsqu’elle se réfugie dans sa maison de Bandol.
Moka tenait à créer un effet « waouh » dès l’entrée sur sa propriété, qui se fait par le fond du jardin. Le réaménagement complet de l’espace extérieur a été nécessaire pour remplacer le sol bétonné par une pelouse verdoyante, agrémentée d’arbres et de plantes, absents au moment de l’achat. « Le jardin est un véritable atout pour une maison située à 10 minutes seulement de la croisette », explique Moka.
La famille profite pleinement de cet espace, où elle reçoit souvent des proches et organise des barbecues, avec rien d’autre que le chant des cigales en bruit de fond. « L’impasse où nous habitons est très calme, il n’y a pas de circulation. Nous n’avons pas l’impression d’être en centre-ville. »
La famille profite pleinement de cet espace, où elle reçoit souvent des proches et organise des barbecues, avec rien d’autre que le chant des cigales en bruit de fond. « L’impasse où nous habitons est très calme, il n’y a pas de circulation. Nous n’avons pas l’impression d’être en centre-ville. »
La façade de la bâtisse, située au fond du jardin, a été transformée pour faire entrer la lumière dans l’appartement. Trop petites, les ouvertures classiques d’origine ont laissé place à deux grandes portes-fenêtres de 1,40 mètre de hauteur. L’accès à l’appartement, qui se faisait sur la droite de la terrasse, a ainsi été modifié pour permettre l’installation d’une baie vitrée qui donne sur la chambre parentale.
La terrasse est scindée en deux espaces distincts. Chinées sur une brocante, la table et les chaises vertes permettent de profiter d’un coin repas ombragé selon les heures de la journée. Moka a voulu les garder dans leur jus : « Je n’aime pas les copies et je pense que pour conserver le charme et l’intérêt des choses anciennes, il ne faut pas y toucher. »
De l’autre côté, abrité sous le prolongement du toit, le coin salon est adossé à la façade du bâtiment et longe la pièce à vivre de l’appartement. Les deux banquettes ont séduit Moka pour leur aspect hors d’âge. La table basse a été réalisée par des menuisiers à partir d’une planche de bois brut et sur la demande du propriétaire du lieu. Ce dernier raconte qu’il a récupéré les deux lampes de l’un de ses projets de décoration de boutique : « Elles viennent de Bali. Il y en avait trop et elles me plaisaient. J’aime leur aspect neutre, qui ne permet ni de les cataloguer ni de deviner leur provenance. »
Banquettes : série limitée Ikea
Banquettes : série limitée Ikea
Le second effet « waouh » intervient au moment de l’entrée dans l’appartement, qui se fait directement dans la pièce à vivre. L’espace surprend par sa hauteur sous plafond de 4,20 mètres, que les propriétaires ont mis en valeur en reculant la mezzanine qui recouvrait à l’origine plus des trois quarts de la pièce. « Nous avons fait ce choix car nous bénéficions d’une surface au sol assez importante et nous souhaitions agrandir les volumes », explique le designer d’intérieur.
Les matières brutes sont omniprésentes. Libéré de la couche de plâtre qui le recouvrait, le mur de pierre accentue l’atmosphère industrielle de l’appartement, tout comme les poutres apparentes. Moka a par ailleurs joué de la hauteur sous plafond en le recouvrant d’un papier peint façon briquettes. Il crée l’illusion et rappelle les intérieurs du Nord.
Les matières brutes sont omniprésentes. Libéré de la couche de plâtre qui le recouvrait, le mur de pierre accentue l’atmosphère industrielle de l’appartement, tout comme les poutres apparentes. Moka a par ailleurs joué de la hauteur sous plafond en le recouvrant d’un papier peint façon briquettes. Il crée l’illusion et rappelle les intérieurs du Nord.
Le parquet massif renforce l’aspect brut de la pièce. Moka confie qu’il a résisté aux intempéries de l’hiver dernier, lorsque le salon a été en partie inondé.
La grande verrière installée au-dessus du bar augmente un peu plus l’impression de hauteur et contribue à surprendre les visiteurs dès l’entrée dans la pièce. À l’image du mur bleu, elle participe à la délimitation des espaces, entre cuisine, salle à manger et salon.
La grande verrière installée au-dessus du bar augmente un peu plus l’impression de hauteur et contribue à surprendre les visiteurs dès l’entrée dans la pièce. À l’image du mur bleu, elle participe à la délimitation des espaces, entre cuisine, salle à manger et salon.
Les insertions de carrelage dans la cuisine, sous la cheminée et les fenêtres renforcent le charme authentique de l’appartement. Il a volontairement été installé de manière asymétrique pour donner l’impression qu’il était déjà présent à l’origine.
Installées elles aussi pour donner du cachet au lieu et créer l’illusion, les corniches du mur rappellent les maisons bourgeoises. L’effet est renforcé par la cheminée, que le couple a choisi de garder lorsque l’ancien propriétaire leur a expliqué qu’elle provenait du casino de Grasse. « L’hiver, nous aimons la remplir de bougies de différentes tailles pour créer une ambiance romantique dans la maison. Nous pouvons aussi y faire des feux de cheminée, mais je n’aime par leur odeur », explique Moka.
Au centre du coin salon, la table basse de 1,20 m² fait partie de ces objets dotés d’une histoire particulière qu’affectionne Moka. Dénichée dans un dépôt-vente, elle aurait appartenu au chanteur des années 80 François Feldman. La table épouse les formes du canapé : « Nous l’avions déjà dans notre ancien appartement et nous ne souhaitions pas nous en séparer. Mais nous prévoyons de le faire retapisser et d’en changer la couleur. »
Au centre du coin salon, la table basse de 1,20 m² fait partie de ces objets dotés d’une histoire particulière qu’affectionne Moka. Dénichée dans un dépôt-vente, elle aurait appartenu au chanteur des années 80 François Feldman. La table épouse les formes du canapé : « Nous l’avions déjà dans notre ancien appartement et nous ne souhaitions pas nous en séparer. Mais nous prévoyons de le faire retapisser et d’en changer la couleur. »
Moka nourrit une passion pour la sculpture. Il prévoit d’ailleurs d’en refaire son activité principale lorsque viendront ses vieux jours.
Toujours dans le salon, un souvenir du passé trône sur l’étagère : « Tout à gauche, il s’agit d’un autoportrait », confie-t-il.
Toujours dans le salon, un souvenir du passé trône sur l’étagère : « Tout à gauche, il s’agit d’un autoportrait », confie-t-il.
D’autres traces de son ancienne profession et de son goût pour l’art sont exposées dans l’espace salle à manger, comme la voiture sculptée dans du marbre marron installée auprès des deux bronzes anciens de 1920.
La salle à manger est organisée autour d’une vaste table en acier que Moka a fait réaliser sur mesure. Elle est mise en valeur par trois suspensions, chinées chez un brocanteur, et des chaises aux couleurs dépareillées, repérées dans un magazine.
Côté cuisine, Moka n’a pas souhaité d’îlot central pour des raisons pratiques : « Nous en avions un dans notre ancien appartement, mais cela nécessitait que tout soit constamment bien rangé derrière et c’était contraignant. » La planche en bois du bar est un autre des matériaux bruts utilisés pour donner un aspect ancien au loft.
La gravure Coca-Cola affichée sur le mur du fond est une originale des années 40 et fait partie de la collection de Moka. Celle-ci vient d’un brocanteur parisien.
La gravure Coca-Cola affichée sur le mur du fond est une originale des années 40 et fait partie de la collection de Moka. Celle-ci vient d’un brocanteur parisien.
Assortie à la planche en chêne du bar, qui la délimite, la cuisine est un modèle Ikea qui n’existe plus aujourd’hui. Le carrelage mural provient, quant à lui, de chez Comptoir du Cérame.
En passant derrière la cuisine, on accède à la chambre parentale. À l’origine, l’entrée de l’appartement se faisait sur la droite, où est installée aujourd’hui une salle de bains ouverte sur la chambre. Au moment de l’acquisition, cette partie de la maison était en très mauvais état. Le couple a dû tout refaire, jusqu’au mur de droite qui a été décollé du jardin pour éviter les problèmes de moisissures.
Les deux suspensions font office de lampes de chevet. « À la base, elles étaient faites pour être posées sur des tables, mais cela ne m’allait pas du tout. J’ai donc choisi de les disposer à l’envers et de réaliser un montage pour les accrocher au plafond. Cela crée un joli drapé sur les murs lorsqu’il fait nuit. »
Les deux suspensions font office de lampes de chevet. « À la base, elles étaient faites pour être posées sur des tables, mais cela ne m’allait pas du tout. J’ai donc choisi de les disposer à l’envers et de réaliser un montage pour les accrocher au plafond. Cela crée un joli drapé sur les murs lorsqu’il fait nuit. »
La salle de bain est partiellement dissimulée derrière une verrière atelier, qui laisse entrer la lumière dans cet espace restreint. Jouant une nouvelle fois la carte de l’illusion, Moka a recouvert les murs d’un carrelage façon bois. Le dressing a été installé face à la vasque, derrière le mur noir.
La suppression d’une grande partie de la mezzanine a obligé le couple à créer un escalier de toutes pièces, qu’il a souhaité avec une main courante noire.
En haut des marches se trouve une bibliothèque dessinée par Moka et réalisée par un menuisier. Au premier plan, la glacière Coca-Cola fait partie de la collection du designer : « Celle-ci vient des Puces de Saint-Ouen, à Paris. À l’époque, nous achetions cela pour 400 francs. » Au fond, la chaise chinée chez un brocanteur rappelle vaguement à Moka un certain modèle signé Eames.
Le mur blanc, dans lequel une fenêtre a été ouverte, permet de délimiter le coin bibliothèque, le bureau et la chambre d’amis située au fond de la mezzanine.
Le bureau vintage est authentique et vient des Puces de Cannes, alors que la chaise fait partie d’un lot de quatre que Moka a récupéré dans les poubelles en bas de chez lui.
La chambre d’amis est installée dans la mezzanine, juste au-dessus de la chambre des enfants. À l’intérieur se trouve l’un des ventilateurs en provenance d’Indochine, chinés par Moka aux Puces de Saint-Ouen. « J’ai connu les Puces avant qu’elles ne deviennent ce qu’elles sont aujourd’hui. Quand le choix était plus large et les prix plus intéressants. »
Enfin, Moka voulait quelque chose de rock ‘n’ roll pour ses toilettes. C’est réussi !
Après plus d’un an de rénovation et de finitions, Moka ne compte pas s’arrêter : « Pour le moment, nous prenons des vacances, mais nous allons nous remettre aux travaux à partir du mois de septembre. » Le couple prévoit notamment d’habiller le mur extérieur de la terrasse à l’aide d’un bardage végétalisé, d’aménager un studio au-dessus du garage et une tonnelle au fond du jardin. Ces modifications supplémentaires enjoliveront un peu plus le théâtre de leur vie, qu’ils aiment tant mettre en scène pour leurs invités.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cet appartement ?
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photo organisés par Houzz dans les intérieurs de Houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fier de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
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Emplacement : Cannes
Superficie : 115 m², dont 50 m² pour la pièce à vivre
Budget des travaux : 80 000 euros
Photos : Franck Minieri © 2016 Houzz